Dès 1918, il est motorisé et utilisé pour la pêche aux harengs, mais pas uniquement... Comme de nombreux navires de sa génération, l’Hausten aurait participé au commerce de contrebande, notamment d’alcool, pendant l’entre-deux-guerres.
En 1925, il prend le nom de Concord II et entre dans une période plus intense de contrebande entre la Norvège, l’Allemagne et les Pays-Bas.
En 1936, des rénovations majeures sont effectuées au chantier naval Eidsvik : coque rallongée, nouvelle proue, nouvelle poupe, aménagements modernisés. La même année, il embarque de jeunes Norvégiens pour des excursions culturelles vers le tout nouveau pont suspendu de Fyksesund.
En 1941, il est pris pour cible et essuie des tirs de la part de patrouilles allemandes car on le soupçonne d'être impliqué dans la résistance avec les opérations secrètes du Shetland Bus, qui reliait la résistance norvégienne aux iles Shetland. En 1944, il échappe de peu à l’explosion du cargo Voorbode à Bergen. Rolf Sunde, un des marins à bord, racontera plus tard l’onde de choc...
En 1946, le voilier retrouve son nom d’origine, Hausten, et reprend une navigation locale.
En 1925, il prend le nom de Concord II et entre dans une période plus intense de contrebande entre la Norvège, l’Allemagne et les Pays-Bas.
En 1936, des rénovations majeures sont effectuées au chantier naval Eidsvik : coque rallongée, nouvelle proue, nouvelle poupe, aménagements modernisés. La même année, il embarque de jeunes Norvégiens pour des excursions culturelles vers le tout nouveau pont suspendu de Fyksesund.
En 1941, il est pris pour cible et essuie des tirs de la part de patrouilles allemandes car on le soupçonne d'être impliqué dans la résistance avec les opérations secrètes du Shetland Bus, qui reliait la résistance norvégienne aux iles Shetland. En 1944, il échappe de peu à l’explosion du cargo Voorbode à Bergen. Rolf Sunde, un des marins à bord, racontera plus tard l’onde de choc...
En 1946, le voilier retrouve son nom d’origine, Hausten, et reprend une navigation locale.
En 1986, une nouvelle vie commence : Il est acquis par des enseignants et parents de l’école Steiner de Bergen, en lien avec le centre Rostadheimen pour jeunes en difficulté. La fondation, Stiftelsen Hausten, est créée avec l’objectif de faire du voilier une école flottante pour des séjours éducatifs en mer : navigation, vie collective, travail manuel. Les jeunes apprennent à barrer, le matelotage, à cuisiner à bord, gérer leurs couchettes, planter leurs tentes en escale. Des témoignages enthousiastes d’anciens élèves racontent tempêtes, entraide, nuits froides et moment de mer inoubliables.
L’Hausten-Concord II devient ainsi un outil pédagogique unique, incarnant une éducation libre et concrète, en lien avec les éléments naturels et la solidarité en mer.
L’Hausten-Concord II devient ainsi un outil pédagogique unique, incarnant une éducation libre et concrète, en lien avec les éléments naturels et la solidarité en mer.
En 2023, le voilier entame sa plus grande traversée. Il est acheté par un capitaine français, passionné d’histoire maritime, et rebaptisé Sant’Agata, en hommage à une figure de protection de la Méditerranée. Le voilier est désormais basé à Cefalù, en Sicile, sous pavillon français.
Ce changement s’accompagne d’un projet ambitieux : transformer le voilier en musée vivant, atelier de création et laboratoire de transmission des savoirs maritimes.
Mais il faut l’amener à bon port. Débuté à Oslo en plein hiver, le périple mène le Sant’Agata à travers la mer du Nord, la Manche, le golfe de Gascogne, les côtes ibériques, le détroit de Gibraltar avant de traverser la Méditerranée jusqu’à Palerme.
Le capitaine armateur, déterminé à mener son projet à bien, a constitué plusieurs équipages pour ce long voyage.
Son entraînement a commencé dans les glaces du Nord, à Oslo, où le Sant’Agata a été bloqué à plusieurs reprises. Il a fallu déjouer les pièges de la glace, une grande épreuve pour un navire aussi ancien et sans winch. Le voilier a notamment été immobilisé pendant plusieurs semaines dans les glaces à Moss, en Norvège, et à Warberg, en Suède. Mais rien n’a arrêté la route du Sant’Agata. Chaque obstacle était une occasion de renforcer la cohésion de l’équipage et de poursuivre sa route vers le sud.
Ce changement s’accompagne d’un projet ambitieux : transformer le voilier en musée vivant, atelier de création et laboratoire de transmission des savoirs maritimes.
Mais il faut l’amener à bon port. Débuté à Oslo en plein hiver, le périple mène le Sant’Agata à travers la mer du Nord, la Manche, le golfe de Gascogne, les côtes ibériques, le détroit de Gibraltar avant de traverser la Méditerranée jusqu’à Palerme.
Le capitaine armateur, déterminé à mener son projet à bien, a constitué plusieurs équipages pour ce long voyage.
Son entraînement a commencé dans les glaces du Nord, à Oslo, où le Sant’Agata a été bloqué à plusieurs reprises. Il a fallu déjouer les pièges de la glace, une grande épreuve pour un navire aussi ancien et sans winch. Le voilier a notamment été immobilisé pendant plusieurs semaines dans les glaces à Moss, en Norvège, et à Warberg, en Suède. Mais rien n’a arrêté la route du Sant’Agata. Chaque obstacle était une occasion de renforcer la cohésion de l’équipage et de poursuivre sa route vers le sud.
Ce voyage a été marqué par de nombreux échanges au travers des différents ports étapes, notamment en Algérie, où il a été accueilli avec chaleur et curiosité témoignant de l’importance des échanges culturels entre les deux rives de la Méditerranée. Ce périple a été l’occasion de renforcer les liens avec des partenaires et associations locales, autour des thématiques de l’histoire maritime et des échanges transméditerranéens. Le voilier a été au centre du projet “Luce Mediterranea”, porté par l’association VFR. Ce projet allie préservation du patrimoine maritime, ateliers créatifs, résidences artistiques à bord, tout en promouvant la mixité sociale et la transmission des savoirs.
Le Sant’Agata continue de tracer sa route, riche de plus d’un siècle d’histoire, entre mer du Nord et Méditerranée, entre tradition et renouveau. Il sera présent pour la première fois de son histoire à une régate de yachts de tradition et prendra le départ de la 16ème Corsica Classic le 21 août à Ajaccio.
Le Sant’Agata continue de tracer sa route, riche de plus d’un siècle d’histoire, entre mer du Nord et Méditerranée, entre tradition et renouveau. Il sera présent pour la première fois de son histoire à une régate de yachts de tradition et prendra le départ de la 16ème Corsica Classic le 21 août à Ajaccio.
Fiche technique :
• Année de contruction : 1917
• Chantier : Olve, Norvège
• Architecte : Jens Nerhus
• Longueur hors-tout : 19,14 m
• Largeur : 4,85 m
• Tirant d’eau : 2,45 m
• Poids : 39 tonnes
• Gréement : Ketch aurique
• Matériaux : Chêne et pin norvégien
• Pavillon : Français
• Port d’attache : Cefalù (Sicile)
• Année de contruction : 1917
• Chantier : Olve, Norvège
• Architecte : Jens Nerhus
• Longueur hors-tout : 19,14 m
• Largeur : 4,85 m
• Tirant d’eau : 2,45 m
• Poids : 39 tonnes
• Gréement : Ketch aurique
• Matériaux : Chêne et pin norvégien
• Pavillon : Français
• Port d’attache : Cefalù (Sicile)

SY Sant'Agata photo Arnaud Trambouze DR